TRANSFEREMENT DU CRIMINEL PAR LES AUTORITES HONGROISES VERS L’AZERBAÏDJAN QUI A ASSASSINE L’OFFICIER ARMENIEN GURGUEN MARGARYAN EN FEVRIER 2004, LORS D'UN STAGE DE L’OTAN A BUDAPEST, ET SUR LA GRACE LUI ETANT OCTROYEE PAR LE PRESIDENT D’AZERBAÏDJAN
Traduction non officielle
L’Assemblée nationale de la République d’Arménie:
- Ayant débattu le fait de l’assassinat atroce et épouvantable, commis à coups de hache sur la personne de Gurguen Margaryan, un cadre de l’armée arménienne, alors qu’il était dans son sommeil, par l’officier azerbaïdjanais Ramil Safarov, le 19 février 2004 à Budapest pendant le stage organisé dans le cadre du programme de l’OTAN «Partenariat pour la paix»,
- Faisant valoir le fait que le Gouvernement de la Hongrie, en tant que pays d’accueil, n’a pas assuré la sécurité des participants lors de cette entreprise de portée internationale,
- Prenant en considération le fait que l’acte de l’homicide de l’officier arménien, ainsi que son auteur ont été régulièrement innocentés et glorifiés, par les plus hauts représentants de l’Etat azerbaïdjanais, les autorités compétentes hongroises ne pouvaient être inconscientes et ne pas prévoir que l’extradition du meurtrier vers l’Azerbaïdjan, condamné à perpétuité par la législation de la Hongrie, par conséquent, ne pourrait qu’engendrer sa mise en liberté et créer un précédent encourageant des crimes ethniques anti-arméniens,
- Constatant que l'amnistie appliquée par le Président d'Azerbaïdjan envers la personne de l'assassin, ainsi que les multiples mérites et la promotion dans son grade militaire dont il a bénéficié, représentent un témoignage du cynisme politique à l’égard de la communauté internationale,
- Considérant que ce crime est la conséquence d’une politique propagandiste de xénophobie mise en oeuvre constamment par les autorités azerbaïdjanaises, et vu l'amnistie présidentielle dont l'homicide a joui, le Président d’Azerbaïdjan et les autorités azerbaïdjanaises assument, de ce fait, la responsabilité de ce crime,
- Qualifiant le décret du Président d’Azerbaïdjan comme un geste contredisant aussi bien les objectifs humanistes de la Convention de Strasbourg de 1983 «Sur le transfèrement des personnes condamnées», que les principes et les normes universels des droits de l’homme:
L’Assemblée nationale de la République d’Arménie déclare ce qui suit:
1. Les autorités hongroises portent également la responsabilité pour les faits accomplis et par conséquent, l’Assemblée nationale condamne le comportement des autorités hongroises et suspend ses relations officielles avec le parlement de la Hongrie,
2. Par cette démarche l’Azerbaïdjan met en danger une nouvelle fois la sécurité régionale et dégénère encore davantage le climat de l’hostilité et de la haine crée par l’Etat envers les Arméniens, ce pays qui ne respecte pas les droits de l’homme garantis par les actes juridiques internationaux, met en évidence une politique engagée obstinément à faire avorter le processus de négociation en faveur d’un règlement pacifique du conflit du Haut Karabakh et à mettre en échec les efforts de la communauté internationale, particulièrement ceux des Coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE.
3. Le climat de haine anti-arménien encré en Azerbaïdjan par des manipulations de l’Etat azéri, réaffirme le fait que la République du Haut Karabakh ne peut exister au sein de l’Azerbaïdjan quel que soit son statut.
4. L’Assemblée nationale de la République d’Arménie appelle les parlements de tous les pays, attachés aux valeurs démocratiques à condamner la transaction qui a eu lieu le 31 août 2012 entre la Hongrie et l’Azerbaïdjan.
5. L’Assemblée nationale de la République d’Arménie attend la réaction adéquate et les actions concomitantes des institutions parlementaires internationales.
Président de l'Assemblée nationale H. ABRAHAMYAN
05.09.2012
D-001