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01.02.2020
La déclaration de la délégation arménienne à l’APCE consacrée au 30e anniversaire des massacres de la population arménienne à Bakou

« Nous, les soussignés, déclarons :

Du 13 au 19 janvier 1990, des centaines de milliers d'Arméniens de la RSS d'Azerbaïdjan vivant à Bakou ont été massacrés et des attaques ordonnées contre la population arménienne ont été organisées, ce qui était une manifestation de la politique de l'Azerbaïdjan. Des centaines d'Arméniens ont été tués, réprimés, persécutés et déportés. Environ 250 000 Arméniens ont été obligés de fuir l'Azerbaïdjan sous la menace d’élimination.

Les massacres de Bakou sont devenus le point culminant de la politique d'État de racisme et de xénophobie (arménophobie). Contrairement aux faits constatés par la communauté internationale, les organisations internationales des droits de l'homme et le Parlement européen (résolutions 1988, 1990, 1991), les autorités azerbaïdjanaises nient ces crimes et échappent à toute responsabilité. 30 ans après ces atrocités, il n'y a ni respect, ni empathie pour les victimes des massacres arméniens en Azerbaïdjan. Les Azerbaidjanais qui ont tenté de dénoncer les massacres sont officiellement considérés comme des traîtres.

A la suite du susdit, nous :

- commémorons les victimes des massacres de Bakou,

- condamnons toute manifestation de racisme et de xénophobie,

- réaffirmons que les crimes contre l'humanité n'ont pas de délai de prescription et constatons que la condamnation des crimes commis dans le passé est la garantie la plus importante pour la prévention de nouveaux crimes ;

- condamnons le fait que les organisateurs et les instigateurs des massacres n'ont pas encore été soumis à la responsabilité.

Quelques députés de l'APCE de différents pays et de différents groupes politiques ont également rejoint (signé) la déclaration écrite.