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« Mme la Présidente,

Chers collègues et participants de la conférence,

Tout d'abord, je voudrais vous remercier pour l’organisation de cette conférence.

Le terrorisme et l'extrémisme sous toutes ses formes sont devenus l'un des problèmes les plus dangereux du XXIe siècle. L'année dernière a été marquée par un autre défi sans précédent : la nouvelle infection de coronavirus COVID-19. La propagation rapide du nouveau virus et les restrictions associées à la pandémie ont créé de graves problèmes dans tous les pays. Le monde est devenu plus imprévisible, virtuel, tous les domaines de notre vie ont radicalement changé. Nous assistons tous à l'épreuve des systèmes politiques et socio-économiques des pays. Je voudrais particulièrement souligner l'importance de l'appel du Secrétaire général de l'ONU à « un cessez-le-feu mondial pour éteindre les « conflits chauds » et faire tout notre possible pour éviter une nouvelle guerre froide » .

Collègues,

Il semblait que les défis de coronavirus et de ses conséquences devraient unir les États et les peuples. Cependant, malgré l'appel du Secrétaire général de l'ONU et la crise humanitaire mondiale, à la fin du mois de septembre de l'année dernière, l'Azerbaïdjan, avec le soutien absolu et ouvert de la Turquie et l'implication des mercenaires de différentes organisations terroristes du Moyen-Orient, a déchaîné une agression militaire à grande échelle contre le Haut-Karabakh.

Pendant la guerre, les forces armées azerbaïdjanaises ont intentionnellement tiré sur des civils et des infrastructures vitales, ont profané et ont détruit le patrimoine historique, culturel et religieux arménien du Haut-Karabakh, y compris des cathédrales, des églises et autres monuments religieux et historiques, tels que les monuments aux maréchaux et commandants arméniens qui ont lutté contre le nazisme et le fascisme et ont gagné la Grande Guerre patriotique. Toutes ces actions se sont accompagnées de violations flagrantes des droits de l'homme et des normes humanitaires internationales.

Il était évident dès le début de l'escalade militaire, que des mercenaires et des belliqueux de Syrie et de Libye recrutés par la Turquie étaient impliqués dans l’agression militaire contre le Haut-Karabakh. La Russie, la France, l'Iran, la Syrie et les États-Unis ont également confirmé le transfert des guerriers dans notre région.

Je voudrais attirer votre attention sur le fait que le Ministre des affaires étrangères de Russie, Sergueï Lavrov, a déclaré en novembre de l’année dernière qu’environ deux mille terroristes s’étaient installés dans la région. Ces mercenaires et représentants d’organisations terroristes, participant à la guerre de côté de l’Azerbaïdjan, ont contribué à la formation d’un autre centre de terrorisme international dans le Caucase du Sud. Nous avons déclaré à maintes reprises que sans la prise de mesures radicales le Caucase du Sud deviendra un tremplin pour les organisations terroristes internationales à partir desquelles une nouvelle menace terroriste pourrait se propager dans toute la région. Selon Sergueï Narychkine, chef du service de renseignement extérieur de Russie, dès les premiers jours de la guerre, des mercenaires d'organisations terroristes telles que Jebhat al-Nusra, Firkat Hamza et sultan Murad, interdits en Russie, se sont installés dans la région.

Je voudrais également mentionner les questions humanitaires. Comme vous le savez, l'échange des corps des morts, des prisonniers de guerre et des personnes maintenues en captivité est l'un des points obligatoires de la Déclaration tripartite du 9 novembre 2020. Ce processus devait démarrer immédiatement après la signature. En outre, il était convenu d’échanger « tous pour tous ». Cependant, plus de quatre mois passés, nous constatons que la partie azerbaïdjanaise viole de manière flagrante les accords pertinents.

À ce jour, l'Azerbaïdjan continue à détenir illégalement des centaines de prisonniers de guerre et de civils arméniens. Il existe des faits incontestables et prouvés sur le nombre de prisonniers torturés, mutilés et même tués. Ces crimes ont été filmés et diffusés sur les réseaux sociaux et largement acceptés par la société azerbaïdjanaise. Il est évident que le retard de retour des captifs par l'Azerbaïdjan est exclusivement artificiel et crée de sérieux obstacles pour la mise en œuvre de la déclaration tripartite du 9 novembre 2020, ainsi que de la déclaration du 11 janvier de cette année.

La partie arménienne a pleinement rempli ses obligations. En revanche, l'Azerbaïdjan refuse systématiquement de mettre en œuvre les conditions de la déclaration, manipule avec les listes des prisonniers de guerre et des civiles maintenus en captivité, invente des affaires pénales artificielles et, en général, poursuit sa politique anti-arménienne, sapant ainsi la stabilisation et le déblocage des infrastructures du Caucase du Sud.  Une telle attitude vis-à-vis des accords conclus ne peut que provoquer une réponse appropriée de la part des partenaires intéressés par la paix et la stabilité dans notre région. Nous sommes convaincus qu'une action immédiate et pratique servira les intérêts d'un règlement rapide de cette question cruciale.

Collègues,

Nous appelons à l'unité, à la solidarité et au partenariat mondial pour atténuer les défis à venir. Nous avons pour tâche de développer des actions communes visant à résoudre les défis et les menaces modernes, à rechercher des solutions législatives aux problèmes urgents.

Merci pour votre attention ».