Ce pogrom massif contre les Arméniens à Bakou a été le résultat de la discrimination raciale contre les Arméniens par les forces extrémistes des tatares du Caucase au début du XXe siècle, qui a vu son développement dans une vaste politique déclenchée par les autorités azerbaïdjanaises - qui reste même aujourd’hui - laquelle a entraîné une forte réduction de la population arménienne dans les zones contrôlées par l'Azerbaïdjan. Cette politique s’est intensifiée à la fin des années 80 et a entraîné la disparition de la population Arménienne de Bakou et d'autres communes de la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan en raison du danger de mort.
En considérant que contrairement aux faits enregistrés par la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme, les autorités azerbaïdjanaises taisent même aujourd’hui leurs crimes de génocide, déforment la réalité et fuient leur responsabilité ;
En soulignant que ces crimes et d'autres, commis dans le cadre de la politique officielle anti-arménienne, qui reste en Azerbaïdjan à ce jour (pogroms de Sumgaït et Kirovabad, pogroms du village arménien de Maragha en Artsakh, occupé par Azerbaïdjan, crimes de guerre commis par les forces armées azerbaïdjanaises contre la population civile d'Artsakh et des captifs lors de l'agression d'avril 2016), la destruction consécutive du patrimoine culturel arménien, ainsi que le nettoyage des Arméniens des territoires d'Artsakh occupés par Azerbaïdjan; tout cela indique que les autorités azerbaïdjanaises ont l'intention de détruire les Arméniens et toute traces de leur existence dans les territoires sous leur contrôle ;
Sur la base des principes consolidés dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (le 9 décembre 1948), la Déclaration universelle des droits de l'homme (10 décembre 1948), la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (21 décembre 1965), le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (16 décembre 1966) et dans d'autres documents internationaux relatifs à la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales, qui sont également inscrits dans les lois nationales de tous les États démocratiques ;
Le Comité interparlementaire d'Arménie - Artsakh à l'issue d'une réunion conjointe le 18 janvier 2020 :
Rend hommage à la mémoire de nos compatriotes, tombés à Bakou il y a 30 ans et affirme la légalité et l’actualité de l’indemnité équitable pour dommages causés à la population arménienne ;
Condamne la politique anti-arménienne en cours en République d'Azerbaïdjan;
Considère inacceptable toute manifestation de xénophobie, d'extrémisme et de terrorisme ;
Réaffirme que les crimes contre l'humanité sont imprescriptibles et souligne que la condamnation des crimes commis dans le passé est la garantie la plus importante pour prévenir des nouveaux crimes ;
Invite les parlements et les assemblées parlementaires, les organisations internationales et les organisations des droits de l'homme à :
· condamner les crimes commis par l'Azerbaïdjan contre la population arménienne de Bakou, les violations du droit international humanitaire, lesquelles menacent non seulement le peuple arménien, mais aussi la sécurité, la stabilité et le développement de la région entière ;
· prendre des mesures efficaces pour les prévenir.
Confirme que la République d'Arménie et la République d'Artsakh, agissant en qualité des garantes de la vie pacifique du peuple arménien dans leur pays d'origine, exigent la condamnation des atrocités commises contre les Arméniens et la réparation équitable pour leurs victimes.