Chers collègues,
Est-ce que jamais vous étiez appelés « chien » ? Moi et mes compatriotes, oui. Il y a quelques mois, le Président azerbaïdjanais, M. Aliyev, a déclaré qu'il a chassé les Arméniens comme des chiens.
Est-ce que jamais vous étiez traité de malade mental ? Moi et mes compatriotes, oui. Il y a environ une semaine, le Président d'Azerbaïdjan, M. Aliyev, a déclaré publiquement que la société arménienne est malade mentalement et a besoin de médecin.
Est-ce que jamais vous avez vu in live
détruire les monuments religieux de votre peuple ? Je le vois presque tous les mois lorsque de nouveaux messages viennent des territoires qui sont maintenant sous contrôle azerbaïdjanais, où les églises arméniennes sont détruites.
Est-ce que jamais vous avez vu une version raciste du musée de Madame Tussaud ? Eh bien, maintenant vous le pouvez, parce que la semaine dernière, encore une fois, le Président d'Azerbaïdjan a ouvert le soi-disant parc des trophées à Bakou, où des mannequins de soldats arméniens enchaînés, mourants ou blessés sont exposés : des mannequins humiliants et déshumanisants, dépeignant les Arméniens comme vilains, stupides ou méchant.
Oui, c'est la vie réelle, et chers collègues, l'Azerbaïdjan a fait ce qu'aucun pays européen n'a fait ces 80 dernières années. L’Etat azerbaïdjanais a institutionnalisé la haine envers les Arméniens. Et dans cette situation, dans cette atmosphère, malgré le fait que l'Arménie a rapatrié tous les prisonniers de guerre maintenus en Arménie, malgré le droit international humanitaire, malgré la déclaration trilatérale de novembre mettant fin aux hostilités, ils refusent de rapatrier les prisonniers de guerre arméniens et autres captifs. C'est inadmissible.
Chers collègues,
Dans cette salle, nous discutons de nombreux problèmes, de problèmes très complexes, de problèmes à plusieurs étages, sur lesquels il peut y avoir des points de vue différents. Mais ce problème n'est pas l'un d'entre eux. C'est un problème en noir et blanc. L’Azerbaïdjan doit renvoyer les prisonniers de guerre arméniens et les autres captifs.
C'est une obligation, un engagement qui doit être exécuté.
Et j'espère qu’après ce débat quand vous reviendrez tous à la vie quotidienne ou rentrerez pour discuter d'autres questions importantes mais peut-être moins difficiles, vous trouverez un moment pour penser aux centaines de jeunes garçons arméniens qui sont retenus en otage dans un pays où ils sont haïs.
Merci.