« Monsieur le Président,
Les développements récents sur le continent européen nous amènent à réfléchir à ce comment le Conseil de l'Europe peut assumer son rôle de l’organe capable de défendre la démocratie et les valeurs démocratiques, et de la plate-forme de dialogue et de développement pour les peuples d'Europe.
Il est temps que le Conseil de l'Europe adopte sa propre version du Traité de Lisbonne, en tenant compte des exigences du XXIe siècle et des nouvelles réalités du monde.
Si nous déclarons que le Conseil, je cite, "est une norme de la démocratie, des droits de l'homme et de l'État de droit en Europe", alors nous devons avoir une vision plus claire de la politique intérieure de chaque membre et de ces réalisations démocraties. Le simple fait d'évaluer les pays par leur souhait d’adhérer l'Union européenne, pour leurs ambitions politiques et géopolitiques ne signifie pas automatiquement que les droits de l'homme sont correctement protégés dans ces pays et que la démocratie est un mode de vie.
Par ailleurs, en ce qui concerne la coopération avec l'Union européenne, je pense que nous devons réfléchir ensemble à la manière de tirer les leçons de l'attitude de l'Union européenne à l'égard de ses membres qui prennent du recul sur le chemin de la démocratie. Le Conseil de l'Europe devrait développer ses outils. Sinon, il sera difficile d'atteindre l'objectif d'être une « référence de la démocratie ».