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Cher monsieur le Président,

Chers membres de la délégation,

Chers collègues,

Monsieur le Président, en votre personne et la délégation que vous dirigez, je voudrais saluer la bienvenue à la France amicale en Arménie.

Je remercie le Président du Sénat, Monsieur Larcher, d'avoir accepté mon invitation et de venir participer à la commémoration du 106^e anniversaire du génocide des Arméniens accompagné d’une délégation avec une aussi large représentation politique.

Il y a 20 ans à l'initiative du Président Jacques Chirac la loi française sur la reconnaissance du génocide des Arméniens, qui a passé sa première lecture au Sénat français a été adoptée. Je voudrais souligner que la France a été le premier Etat à reconnaître le génocide des Arméniens par la force de la loi, apportant une contribution significative au processus international de reconnaissance du génocide et pour rendre justice historique au peuple arménien. Dans ce contexte, aujourd'hui le 24 avril, nous exprimons notre gratitude au peuple français pour accueillir et donner une nouvelle lumière d’espoir aux milliers d'Arméniens qui se sont sauvés et ont pris la route de l’exode.

Ce que la visite de la délégation du Président Larcher en Arménie ait lieu après la guerre déclenchée par l'Azerbaïdjan avec le soutien de la Turquie contre le peuple arménien et l’Artsakh, qui a entraîné des pertes humaines énormes et de graves conséquences humanitaires pour l'Arménie et le Haut-Karabakh est particulièrement symbolique. C'est pourquoi nous considérons cette visite comme un message clair de solidarité et de soutien de la part de la France.

Nous apprécions hautement la position intransigeante et impartiale adoptée par la France les jours de la guerre et sa solidarité avec le peuple arménien. Dans ce contexte, je voudrais tout particulièrement souligner la résolution historique du Sénat français du 25 novembre 2020 sur la nécessité de reconnaître la République du Haut-Karabakh, adoptée avec une majorité de votes sans précédent. Je tiens à souligner que le Sénat français a été le premier des parlements du monde à adopter une résolution appelant à la reconnaissance de l'Artsakh, contenant des messages forts et puissants visant le règlement pacifique du conflit.

Je voudrais saisir cette occasion pour exprimer ma gratitude personnellement à tous les hommes et femmes politiques qui ont apporté leur contribution essentielle à l’adoption de cette résolution exceptionnelle pour l’Arménie, et qui, au sein de cette délégation sont accueillis aujourd’hui à l’Assemblée nationale d’Arménie.

Je voudrais tout d’abord adresser mes remerciements particuliers au Président Larcher pour avoir inscrit la résolution à l’ordre du jour du Sénat, pour son soutien et pour son engagement indéfectible en faveur de l’amitié franco-arménienne.

J'exprime ma gratitude pour la fermeté et la fidélité aux principes des valeurs humaines universelles démontrés pour l’élaboration et la mise en place de la résolution.

A Monsieur Christian Cambon, Président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat

A Monsieur Bruno Retailleau, Président du groupe Les Républicains et Président du Groupe de liaison et de solidarité avec les Chrétiens d’Orient et les minorités

A Monsieur Patrick Kaner, Président du groupe Socialiste, écologiste et républicain

A Monsieur Hervé Marseille, Président du groupe Union centriste

A Madame Éliane Assassi, Présidente du groupe Communiste républicain citoyen et écologiste

A Monsieur Guillaume Gontard, Président du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires

L'adoption de cette résolution a, sans aucun doute, une très grande importance dans le processus de renforcement de la coprésidence du Groupe de Minsk de l'OSCE, ainsi que dans la reconnaissance du statut international de l'Artsakh comme la plus haute garantie de la sécurité des Arméniens d'Artsakh. C'est un message d’alerte adressé à la fois à la communauté internationale et à l'Azerbaïdjan - agresseur et la Turquie, qui le soutient à tout égard.

Avec le Président Larcher et les membres de la délégation nous avons également abordé la question du retour immédiat des prisonniers de guerre et des civils arméniens maintenus illégalement en Azerbaïdjan, ce qui reste un problème majeur pour l'Arménie. La position de l'Azerbaïdjan sur cette question est une violation flagrante du droit international humanitaire, ainsi que de ses engagements en vertu de la déclaration trilatérale du 9 novembre, qui s'accompagne de manifestations évidentes et internationalement documentées de la haine contre les Arméniens.

Avec mon collègue français et les membres de la délégation nous avons également souligné l'urgence de protéger le patrimoine historique et culturel de l'Artsakh. Nous avons évoqué tout particulièrement la coopération interparlementaire étroite arméno-française, qui est l'un des piliers des relations privilégiées entre l'Arménie et la France.

- En conclusion, je tiens à remercier encore une fois mes collègues français.

Votre présence à l'Assemblée nationale aujourd'hui est un témoignage de l'amitié entre les Républiques et les peuples français et arménien. Le témoignage de partage non seulement de la joie, mais aussi de la douleur et de l’amertume, de partage de la marcher ensemble.

Merci.